Yann Moix, l’enfance brisée : le polémiste a révélé dans plusieurs livres avoir eu une enfance très difficile. Pourtant, ses parents nient en bloc ces accusations de maltraitances. Son père, José Moix a livré sa version des faits, à l’occasion de la sortie du dernier ouvrage de son fils, « Orléans ».
Il en a parlé pour la première fois dans son livre Naissance (sorti en 2013 aux éditions Grasset et ayant obtenu le Prix Renaudot). Yann Moix affirme qu’il n’a pas eu une enfance comme les autres. Il a plusieurs fois dépeint le portrait d’une mère excessive, d’un père violent et intransigeant. Il considère ses jeunes années comme « un enfer perpétuellement retrouvé », comme il l’écrivait dans Rompre, sorti au début de l’année 2019. Et ces années de sa vie le hantent toujours, se répercutant sur sa vie amoureuse : il serait allé jusqu’à faire un burn-out après une rupture qu’il avait provoquée. Dans un entretien à Marie-Claire, il confiait alors : « Chaque fois que je quitte une femme, que je la force à me quitter, je souhaite la mort de mes parents. Je leur en veux à eux d’abord ».
« Mon fils n’a jamais été battu »
Mais ses parents, eux, n’ont jamais eu l’occasion de répondre à ses accusations. Son père, José Moix, 75 ans, a accepté de reparler de ces années 1970-1980, lorsque son fils vivait encore sous son toit, dans un long entretien avec La République du Centre publié le samedi 17 août. Et il est catégorique : « Tout d’abord, je tiens à dire que notre fils n’a jamais été battu », commence le père. Néanmoins, il souligne que « la notion d’enfant battu a évolué entre les années 1970-1980 et aujourd’hui », où la fessée est désormais interdite. Il admet donc que son fils Yann a pris plusieurs fois « une bonne paire de claques », après des mauvais tours joués contre ses frères, « comme cette fois où Yann a tenté de défenestrer son frère du premier étage […] comme le jour où il a mis la tête d’Alexandre (son frère) dans les WC et a tiré la chasse d’eau », raconte l’ancien kiné pédiatrique. Mais si son fils « était un ado dur », il nie toutes les accusations de maltraitances : « Il a dit que je lui tapais alors dessus à coups de fouet ou de fils électriques. Il a dit qu’il repartait le lendemain au collège le visage tuméfié et ensanglanté. Tout ça est totalement faux. Je n’ai jamais frappé mon fils à coups de câbles électriques, ou avec quoi que ce soit » assure-t-il. « Dans une autre émission, il a rapporté que je le mettais à genoux devant notre cheminée, et l’obligeais à brûler lui-même ses livres et dessins en le frappant. Comment peut-il inventer de telles choses, aussi odieuses ? », s’interroge-t-il.
José Moix assure que si son fils avait vraiment été martyrisé enfant, les voisins de son immeuble, sa maîtresse d’école, son médecin traitant ou son pédiatre s’en seraient forcément rendu compte : « S’il y avait bien eu maltraitance, il y aurait forcément eu quelqu’un pour le remarquer, et alerter les services sociaux ». Les versions des faits du père et du fils, radicalement différentes, continueront longtemps de s’opposer, puisque Yann Moix refuse de s’expliquer avec ses parents depuis des années.
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Crédits photos : CEDRIC PERRIN / BESTIMAGE