Douleur-symptôme, douleur-signal, douleur rebelle, douleur chronique… Elle altère au quotidien la vie de millions de Français diversement touchés par des douleurs viscérales, osseuses, dentaires, rhumatologiques… Définie par le gouvernement comme une priorité de santé publique, sur le terrain la lutte contre la douleur est loin d’être performante. comme l’indiquent les réserves émises par 78 % des patients qui y ont été récemment confrontés. Selon les conclusions du Livre blanc de la douleur publié à l’occasion des Assises organisées le 14 juin, un patient sur deux serait mécontent des soins et notamment de la prise en charge de la douleur jugée insuffisante. Et seuls 2 Français sur 10 seraient informés de l’existence d’une structure anti-douleur dans leur région…
S’il faut noter des progrès, notamment dans l’équipement des hôpitaux (pompes à morphine et neuro-stimulateurs ), il reste du chemin à parcourir.
40% des patients qui se disent douloureux, sont considérés comme non-douloureux par les infirmières et médecins et un tiers des patients ayant des douleurs modérées ou fortes ne sont pas traités… Pour prendre en charge la douleur, il faut avant tout savoir écouter les patients.
Une quinzaine de propositions ont été formulées à l’issue de ces assises dont une meilleure information par les centres de prises en charge de la douleur, le développement de la recherche clinique et fondamentale ou encore l’importance de la formation théorique mais aussi pratique des soignants. Il était temps…Source : Assises de la douleur du 14 juin 2005