Lors d’une conférence de presse conjointe au ministère de l’Intérieur, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot-Narquin est revenue longuement sur la
vaccination contre la grippe A : réservation des doses, nombre de laboratoires, logistique et stratégie de vaccination.
Madame Bachelot a confirmé que la France avait bien réservé “94 millions de doses auprès de 4 laboratoires“, Novartis, Sanofi Aventis, GSK et Baxter, pour “environ 1 milliard d’euros“. Le nombre important de doses réservées est justifié par la ministre par le fait que “les laboratoires serviront prioritairement les pays qui ont fait ces réservations“.
Au sujet de la date de disponibilité de ces vaccins, toujours selon la ministre, “nous disposerons de plusieurs millions de doses à la mi-octobre, au moment où les autorisations de mise sur le marché (AMM) seront délivrées“, même si ce dernier point n’est pas certain (ces AMM sont délivrées uniquement si les tests d’efficacité et de sécurité sont probants).
Cette vaccination sera “forcément une opération de grande ampleur“, souligne Madame Bachelot, afin de pouvoir proposer la vaccination “à toute personne qui le souhaitera“ et dans de bonnes conditions, car “2 injections seront nécessaires et provenant du même flacon“. Il faudra donc que la vaccination se fasse à proximité du domicile ou du travail de chacun. Madame la ministre envisage, si besoin, de faire appel aux étudiants en médecine et aux médecins retraités en soutien des médecins en activité et des infirmières.
Tout est donc prévu pour une éventuelle vaccination de masse, mais celle-ci, dont l’indication peut être discutée, n’est pas actée. “Il y a des inconnues qui subsistent : production du vaccin, date d’AMM, périmètre de cette AMM [indications précises ou non, par exemple chez le nourrisson], dynamique de la pandémie, définitions exactes des personnes à risque et bien sûr le taux de létalité [mortalité] sur lequel nous avons beaucoup d’inconnues“. Madame Bachelot souhaite asseoir sa décision de stratégie vaccinale sur un “consensus scientifique le plus large possible“ des différentes institutions (DGS, InVS, OMS…).
Cette stratégie, qui sera proposé au premier ministre, s’appuiera également sur un avis demandé au Haut Conseil de la Santé Publique “qui sera rendu dans les premiers jours de septembre“. Enfin madame Bachelot en appelle à l’altruisme, soulignant qu’une personne sans facteur de risque particulier peut “se faire vacciner pour protéger son entourage“. Une démarche altruiste qui ne sera possible que si le grand public est complètement rassuré sur la sécurité de ces vaccins, qui sont élaborés plus rapidement que d’habitude.Source : conférence de presse au ministère de l’intérieur, 27 août 2009© SIMON ISABELLE/SIPAClick Here: cd universidad catolica