Réactivation de l’hépatite B par les antiviraux contre l’hépatite C : nouvelles recommandations de l’Europe

Réactivation de l’hépatite B par les antiviraux contre l’hépatite C : nouvelles recommandations de l’Europe

Les traitements contre l’hépatite C, très efficaces mais également très coûteux, sont susceptibles de réactiver le virus de l’hépatite B chez des patients atteints par les deux virus, a averti vendredi l’agence européenne du médicament (EMA).

L'EMA émet de nouvelles recommandations pour éviter la réactivation de l'hépatite B par les antiviraux contre l'hépatite C. ©Viperfzk / Istock.com

En avril 2016, les autorités de santé européenne avaient tiré la sonnette d’alerte sur des risques de réactivation de l’

hépatite B et de récidive d’un

cancer primitif du foie avec les antiviraux d’action directe contre l’

hépatite C. A l’époque, l’EMA avait recommandé une réévaluation de ces médicaments.Le risque de réactivation de l’hépatite B se confirmeSuite à ce réexamen lancé en mars dernier à la demande de l’Union européenne, l’EMA a confirmé que des patients traités par des antiviraux d’action directe (AAD) couraient le risque d’une réactivation du virus de l’hépatite B, potentiellement mortelle.La réactivation signifie qu’une infection par le virus de l’hépatite B (VHB), jusque-là latente chez un patient, redevient active.Apparus sur le marché ces dernières années, les AAD sont des médicaments qui bloquent la capacité de multiplication du virus de l’hépatite C (VHC) et qui sont nettement plus performants que les traitements conventionnels, comme l’

interféron et la

ribavirine.Mais leur coût, de l’ordre de 40 000 à 80 000 euros pour un traitement standard de 12 semaines, selon les pays, rend leur accès très difficile à de nombreux malades dans le monde.Parmi les plus connus figure le

Sovaldi® (

sofosbuvir) du laboratoire américain Gilead, mais l’EMA cite également le

Daklinza® (

daclatasvir) de Bristol-Myers Squibb,

Exviera® (

dasabuvir) de AbbVie,

Harvoni® une bithérapie de Gilead,

Olysio® (

siméprévir) de Janssen-Cilag et

Viekirax®, un traitement combiné, également du laboratoire AbbVie.A cette liste sont venus s’ajouter deux autres médicaments, Epclusa® (de Gilead) et Zepatier® (du laboratoire MSD), autorisés dans l’Union européenne ces derniers mois.De nouvelles recommandations préconiséesBien que seulement 30 cas de réactivation du virus de l’hépatite B aient été observés parmi les milliers de patients traités, le comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’EMA recommande qu’un avertissement soit à l’avenir inclus dans la notice d’information de ces médicaments et que tous les patients soient testés pour le VHB avant de recevoir un traitement contre le VHC. Ceux qui sont infectés par les deux virus devront faire l’objet d’une surveillance spéciale, ajoute le PRAC.La réactivation du cancer du foie reste à confirmerLe comité a également passé en revue les données liant les nouveaux traitements anti-VHC à des cancers du foie, mais a conclu que de nouvelles études seraient nécessaires avant de pouvoir se prononcer.Il n’existe actuellement pas de vaccin contre le VHC qui touche environ 170 millions de personnes dans le monde mais l’arrivée des antiviraux d’action directe (AAD) a constitué une véritable révolution avec des taux de guérison spectaculaires.Il existe en revanche un

vaccin contre l’hépatite B, très efficace.Click Here: cheap Cowboys jersey