Ostéoporose : 85% des malades ne sont pas traités après une fracture, alertent des rhumatologues

Ostéoporose : 85% des malades ne sont pas traités après une fracture, alertent des rhumatologues

Fractures du col du fémur et fractures vertébrales à la hausse d’un côté et diminution des patients traités pour ostéoporose de l’autre, les spécialistes rhumatologues de l’Association française de lutte anti-rhumatismale (AFLAR) alertent sur un éventuel "tsunami" de fractures dans les années à venir et publient ce mardi 17 octobre ses états généraux de la prise en charge de la maladie, à l’occasion de la Journée mondiale de l’ostéoporose le 20 octobre.

Avec le vieillissement de la population, il faudra s'attendre à 491.000 fractures en 2025 contre 376.000 en 2010.

Si le déficit de prise en charge de l’

ostéoporose perdure, les années à venir devraient connaître un “tsunami” de fractures, essentiellement du col du fémur et vertébrales, prévient l’Association française de lutte anti-rhumatismale (AFLAR), qui souhaite interpeller les médecins généralistes et les patients les plus à risque.Près d’un demi-million de fractures en 2025Avec le vieillissement de la population – en 2025, 1 personne sur 3 aura 60 ans ou plus, soit 20 millions d’individus – il faudra s’attendre à 491 000 fractures liées à des problèmes de densité osseuse en 2025 contre 376.000 en 2010, préviennent les spécialistes.Un tiers des femmes pensent que l’ostéoporose ne se traite pasSelon les résultats d’une enquête menée auprès de 417 personnes directement concernées par l’ostéoporose (94 % de femmes, 6 % d’hommes) entre octobre 2016 et juin 2017, 50 % des femmes interrogées prenaient des médicaments contre l’ostéoporose tandis que 50 % des sondés étaient concernés par une perte de taille excédant 3 cm. De plus, 30 % des femmes pensent qu’il est impossible de traiter l’ostéoporose.Un déni général de la maladie”Entre 2010 et 2014, le nombre de patients traités est passé de 1 100 000 à 800 000 soit une diminution de 380 000 patients pris en charge“, s’alarme Laurent Grange, médecin rhumatologue au CHU de Grenoble Alpes et président de l’AFLAR. “Ce déficit de prise en charge s’explique par un désinvestissement des patients, induit notamment par un déni général de la réalité de cette maladie, associé à la diffusion d’informations erronées sur la dangerosité des traitements“, ajoute le spécialiste.Sur la prise du traitement en tant que tel, 53,7 % des patients déclarent manquer de motivation et 35 % des femmes disent qu’ils sont difficiles à vivre.Limiter les risques de fractureLes traitements actuels de l’ostéoporose qui concerne 4 millions de femmes et 1,5 million d’hommes en France ne permettent pas de réparer ce qui a été endommagé, mais préviennent la densité minérale osseuse en limitant le risque de fracture, à condition de commencer leur prise le plus tôt possible. Ils doivent aussi s’accompagner de mesures préventives comme l’activité physique et une excellente hygiène de vie.Une supplémentation en

calcium et

vitamine D a un impact bénéfique dans une démarche de prévention pour réduire la vitesse de perte osseuse mais ne doit pas se substituer à la prescription de médicaments anti-ostéoporotiques pour les malades à risque élevé de fracture.29% des patients réhospitalisés pour rechuteToujours selon l’enquête, 51% des patients ne revoient aucun médecin dans le mois qui suit leur hospitalisation après une première fracture et seuls 15 % font l’objet d’un traitement. Par conséquent, 29 % sont réhospitalisés pour rechute. Et en cas de deuxième rechute, ce sont 20 % des patients qui en meurent, alertent l’Association française de lutte anti-rhumatismale (AFLAR).La Journée mondiale contre l’ostéoporose aura lieu le 20 octobre prochain.Click Here: New Zealand rugby store