Don du sang : la période d’abstinence imposée aux homosexuels réduite

Don du sang : la période d’abstinence imposée aux homosexuels réduite

Le délai permettant de donner son sang après la dernière relation sexuelle entre hommes passera de 12 à 4 mois à compter du 1er février 2020. Un premier pas vers l’alignement des critères de sélection pour tous les donneurs, espéré à l’horizon 2022.

C’était l’un des ses engagements : faire évoluer les conditions qui permettent aux hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH) de

donner leur sang. Mercredi 17 juillet, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé la réduction du délai

d’abstinence sexuelle permettant aux

hommes homosexuels de donner leur sang. Il passera de 12 à 4 mois à compter du 1er février 2020. Dans son communiqué, le ministère explique que cette décision “s’inscrit dans le cadre de l’évaluation régulière des critères de sélection des donneurs” et “s’appuie sur des éléments scientifiques, objectifs et indépendants”. Elle fait suite à l’arrêté entré en vigueur le 10 juillet 2016, qui permettait pour la première fois aux

HSH de donner leur sang.Une ouverture aux HSH controversée en 2016Depuis trois ans, les hommes ont le droit de donner leur sang s’ils n’ont pas eu de relation sexuelle avec des hommes au cours des 12 derniers mois. Une décision qui a mis fin à leur exclusion permanente depuis 1983 mais qui a suscité de vives réactions, tant au niveau politique qu’associatif. L’association SOS Homophobie, qui avait certes salué cette avancée, avait

notamment dénoncé “le maintien des discriminations fondées sur l’orientation sexuelle”.Contrairement aux HSH, les personnes hétérosexuelles peuvent donner donner leur sang dès lors qu’ils ne déclarent pas plus d’un partenaire sexuel au cours des 4 derniers mois lors de l’entretien préalable au don. Dans son communiqué, le ministère souligne que “la surveillance épidémiologique des donneurs de sang a montré que l’ouverture du don du sang aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes n’avait pas eu d’impact sur le risque résiduel de transmission du VIH par les produits sanguins, déjà très faible”. Comme ce fût le cas en 2016, il précise que cette décision sera “évaluée très attentivement et en toute transparence pour permettre à horizon 2022, d’envisager l’alignement des critères de sélection pour tous les donneurs”.Click Here: cheap all stars rugby jersey